Le
Progrès - Lyon
Rhône, mardi 21 mars 2006, p. 20
Trois « Troubadours » siciliens au Cercle franco-italien
De notre correspondant A. Alfano
Les chanteurs ont raconté samedi soir le destin tragique de
Montedoro, un petit village de Sicile devant une centaine de
spectateurs
Manifestation qui sortait de l'ordinaire, ce samedi soir dans les
locaux du cercle franco-italien. Au son de la guitare et des voix
siciliennes, une centaine de spectateurs, parmi lesquels Odette Garbrecht,
conseillère générale du Rhône, et Michel Forissier, maire de la ville, ont
parcouru les chemins qui entourent Montedoro, petit village du centre de
la Sicile, son histoire, ses traditions, sa manière d'exister. Federico
Messana, écrivain, Nicolo Falci, poète en dialecte sicilien, et Giuseppe
Duminuco, chanteur-compositeur, ont distillé, pendant deux heures,
beaucoup d'émotion, mais également beaucoup de joie.
«Le dialecte sicilien aurait pu être la langue nationale de l'Italie.
En effet, Federico II, avait fait venir à la cour de Palerme, les plus
grands artistes et écrivains de l'époque. Si le dialecte sicilien n'est
pas devenu la langue nationale, c'est grâce (ou à cause) d'un «certain»
Dante Alighieri et de sa «Divine Comédie» racontent-ils.
Les trois «Troubadours» des temps modernes ont retracé la triste
réalité d'un petit village qui, au fil des années, s'est inexorablement
vidé de ses forces vives, parties à l'étranger ou dans le Nord d'Italie,
pour assurer leur propre survie et celle de leur famille. Ils ont abordé
leur difficile intégration dans un pays qui n'était pas vraiment le leur,
à travers des anecdotes à la fois comiques et tragiques. Toutes les
poésies et les chansons présentées ont raconté les histoires et les
légendes, réelles ou imaginaires de Montedoro, la dure réalité du travail
à la campagne ou à la mine de soufre. Le tout à une époque où la
télévision n'existait pas et où le seul loisir était les longues
promenades sur la grande place du village.
Une salve d'applaudissements a ponctué la fin du spectacle. La réussite
de cette manifestation est à mettre à l'actif des dirigeants du cercle
franco-italien et de son président, Calogero Pace, qui essayent de
diversifier les activités et en proposant souvent des programmes
culturels, ludiques et pédagogiques.
De notre correspondant
A. Alfano
Catégorie : Actualités
Taille : Court, 254 mots
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